Premier mandat - 17 mai 1995 M. François Mitterrand accueille, le 17 mai, au palais de l'ĂlysĂ©e, M. Jacques Chirac. Ce dernier s'est prĂ©alablement recueilli sur la tombe du gĂ©nĂ©ral de Gaulle Ă Colombey-les-Deux-Ăglises. AprĂšs un long entretien, il le raccompagne, avec une courtoisie remarquĂ©e, dans la cour d'honneur du Palais. Il est ensuite proclamĂ© officiellement dans ses fonctions par M. Roland Dumas, prĂ©sident du Conseil Constitutionnel. AprĂšs avoir Ă©tĂ© reconnu par le gĂ©nĂ©ral Forray, grand chancelier de l'ordre national de la LĂ©gion d'honneur, comme grand maĂźtre de l'ordre, le prĂ©sident prononce son discours d'investiture devant les corps constituĂ©s. Dans l'aprĂšs-midi, le PrĂ©sident Jacques Chirac se rend Ă l'Arc de Triomphe. Retrouvez la cĂ©rĂ©monie en vidĂ©o sur le site de l'INA. 17 mai 1995 - Seul le prononcĂ© fait foi Allocution de Jacques Chirac lors de la cĂ©rĂ©monie d'investiture du 17 mai 1995 TĂ©lĂ©charger le .pdf Messieurs les PrĂ©sidents, Mesdames, Messieurs, En ce jour oĂč je prends la responsabilitĂ© d'assumer la plus haute charge de l'Ătat, je me sens dĂ©positaire d'une espĂ©rance. L'Ă©lection prĂ©sidentielle n'a pas vu la victoire d'une France contre une autre, d'une idĂ©ologie contre une autre. Elle a vu la victoire d'une France qui veut se donner les moyens d'entrer forte et unie dans le troisiĂšme millĂ©naire. Le 7 mai, le peuple français a exprimĂ© sa volontĂ© de changement. Je suis dĂ©cidĂ© Ă placer le septennat qui commence sous le signe de la dignitĂ©, de la simplicitĂ©, de la fidĂ©litĂ© aux valeurs essentielles de notre RĂ©publique. Je n'aurai d'autre ambition que de rendre les Français plus unis, plus Ă©gaux, et la France plus allante, forte de son histoire comme de ses atouts. Je ferai tout pour qu'un Etat impartial, assumant pleinement ses missions de souverainetĂ© et de solidaritĂ©, soit pour les citoyens le garant de leurs droits et le protecteur de leurs libertĂ©s. Je ferai tout pour que notre dĂ©mocratie soit affermie et mieux Ă©quilibrĂ©e, par un juste partage des compĂ©tences entre l'exĂ©cutif et le lĂ©gislatif, ainsi que l'avait voulu le GĂ©nĂ©ral de Gaulle, fondateur de la Ve RĂ©publique. Le PrĂ©sident arbitrera, fixera les grandes orientations, assurera l'unitĂ© de la Nation, prĂ©servera son indĂ©pendance. Le Gouvernement conduira la politique de la Nation. Le Parlement fera la loi et contrĂŽlera l'action gouvernementale. Telles sont les voies Ă suivre. Je veillerai Ă ce qu'une justice indĂ©pendante soit dotĂ©e des moyens supplĂ©mentaires nĂ©cessaires Ă l'accomplissement de sa tĂąche. Surtout, j'engagerai toutes mes forces pour restaurer la cohĂ©sion de la France et renouer le pacte rĂ©publicain entre les Français. L'emploi sera ma prĂ©occupation de tous les instants. La campagne qui s'achĂšve a permis Ă notre pays de se dĂ©couvrir tel qu'il est, avec ses cicatrices, ses fractures, ses inĂ©galitĂ©s, ses exclus, mais aussi avec son ardeur, sa gĂ©nĂ©rositĂ©, son dĂ©sir de rĂȘver et de faire du rĂȘve une rĂ©alitĂ©. La France est un vieux pays, mais elle est aussi une Nation jeune, enthousiaste, prĂȘte Ă libĂ©rer le meilleur d'elle-mĂȘme pour peu qu'on lui montre l'horizon, et non l'Ă©troitesse de murs clos. Le PrĂ©sident François Mitterrand a marquĂ© de son empreinte les quatorze ans qui viennent de s'Ă©couler. Un nouveau septennat commence. Je voudrais qu'Ă l'issue de mon mandat, les Français constatent que le changement espĂ©rĂ© a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©. Je voudrais que, plus assurĂ©s de leur avenir personnel, tous nos compatriotes se sentent partie prenante d'un destin collectif. Je voudrais que ces annĂ©es, lourdes d'enjeux, mais ouvertes Ă tous les possibles, les voient devenir plus confiants, plus solidaires, plus patriotes, et en mĂȘme temps plus europĂ©ens, car la force intĂ©rieure est toujours la source d'un Ă©lan vers l'extĂ©rieur. Avec l'aide des hommes et des femmes de bonne volontĂ©, conformĂ©ment Ă l'esprit et Ă la lettre de nos institutions, et aussi Ă l'idĂ©e que je me fais de ma mission, je serai auprĂšs des Français, garant du bien public, en charge des intĂ©rĂȘts supĂ©rieurs de la France dans le monde et de l'universalitĂ© de son message. Vive la RĂ©publique. Vive la France ! 1/6CĂ©rĂ©monie dâinvestiture du PrĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac le 17 mai 1995 ©Archives nationales/PrĂ©sidence de la RĂ©publique 2/6CĂ©rĂ©monie dâinvestiture du PrĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac le 17 mai 1995 ©Archives nationales/PrĂ©sidence de la RĂ©publique 3/6CĂ©rĂ©monie dâinvestiture du PrĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac le 17 mai 1995 ©Archives nationales/PrĂ©sidence de la RĂ©publique 4/6CĂ©rĂ©monie dâinvestiture du PrĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac le 17 mai 1995 ©Archives nationales/PrĂ©sidence de la RĂ©publique 5/6CĂ©rĂ©monie dâinvestiture du PrĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac le 17 mai 1995 ©Archives nationales/PrĂ©sidence de la RĂ©publique 6/6CĂ©rĂ©monie dâinvestiture du PrĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac le 17 mai 1995 ©Archives nationales/PrĂ©sidence de la RĂ©publique Second mandat - 16 mai 2002 La cĂ©rĂ©monie d'investiture du PrĂ©sident de la RĂ©publique a eu lieu au Palais de l'ĂlysĂ©e jeudi 16 mai Ă 16h30. Suivant le protocole, le prĂ©sident du Conseil constitutionnel, M. Yves GuĂ©na, a proclamĂ© les rĂ©sultats dĂ©finitifs de l'Ă©lection prĂ©sidentielle des 21 avril et 5 mai 2002. Le Grand chancelier de l'Ordre de la LĂ©gion d'Honneur, le gĂ©nĂ©ral Jean-Philippe Douin, a prĂ©sentĂ©, sur un coussin, le grand collier de l'Ordre au prĂ©sident de la RĂ©publique. Le chef de l'Ătat est Grand maĂźtre de l'Ordre national. Ă l'issue de cette prĂ©sentation, le PrĂ©sident a prononcĂ© une allocution, avant de recevoir les honneurs militaires, rendus par la compagnie d'honneur du 1er rĂ©giment d'infanterie de la Garde rĂ©publicaine, dans les jardins. Pendant ce temps, 21 coups de canon ont Ă©tĂ© tirĂ©s des Invalides. Ont Ă©tĂ© conviĂ©s Ă cette cĂ©rĂ©monie le Premier ministre, les prĂ©sidents de l'AssemblĂ©e nationale et du SĂ©nat, les membres du gouvernement, le prĂ©sident et les membres du Conseil constitutionnel, le doyen du corps diplomatique, les prĂ©sidents ou reprĂ©sentants du Conseil d'Etat, du Conseil Ă©conomique et social, de la Cour de cassation, de la Cour des comptes, de l'Institut de France, et les autoritĂ©s religieuses et militaires. Le premier mandat du PrĂ©sident a pris fin le 16 mai 2002 Ă minuit. Son second mandat, d'une durĂ©e de cinq ans, a dĂ©butĂ© le 17 mai, Ă 00h00. 16 mai 2002 - Seul le prononcĂ© fait foi Allocution de Jacques Chirac lors de la cĂ©rĂ©monie d'investiture du 16 mai 2002 TĂ©lĂ©charger le .pdf Monsieur le PrĂ©sident du Conseil Constitutionnel, Monsieur le Premier Ministre, Mesdames, Messieurs, Les Françaises et les Français m'ont renouvelĂ© leur confiance. Les devoirs que j'ai envers chacun d'eux seront constamment prĂ©sents Ă mon esprit, aujourd'hui et pour les cinq annĂ©es du mandat qu'ils m'ont donnĂ©. Ce mandat, je l'aborde animĂ© par l'esprit de service, avec le souci de faire vivre la RĂ©publique, une RĂ©publique enracinĂ©e dans nos coeurs, une RĂ©publique attentive Ă tous, ouverte, humaine, tolĂ©rante, qui rĂ©ponde aux attentes et aux besoins de chacun de nos compatriotes. Je mesure pleinement les exigences qui s'imposent Ă l'exercice de la fonction prĂ©sidentielle, particuliĂšrement dans la pĂ©riode actuelle. En faisant Ă©chec Ă la tentation de l'extrĂ©misme, les Français viennent de rĂ©affirmer avec force l'attachement qu'ils portent Ă leurs institutions dĂ©mocratiques, aux libertĂ©s publiques, Ă notre engagement europĂ©en, Ă notre vocation universelle. La premiĂšre exigence, c'est celle de la cohĂ©sion nationale. La nation française, forgĂ©e par l'histoire, constitue une communautĂ© de valeurs et de destin. Elle reconnaĂźt la diversitĂ©, s'enrichit des diffĂ©rences, revendique son pluralisme. Mais dans l'Ă©coute et le respect de l'autre, elle a toujours su privilĂ©gier ce qui unit sur ce qui sĂ©pare. FidĂšle Ă l'idĂ©al humaniste qui guide le peuple français depuis la proclamation des droits de l'homme et du citoyen, je veillerai Ă ce que les principes de libertĂ©, d'Ă©galitĂ© et de fraternitĂ© inspirent constamment l'action de son gouvernement. Cela signifie pour moi une solidaritĂ© renforcĂ©e. Une solidaritĂ© concrĂštement attentive aux difficultĂ©s de chaque Français. Une solidaritĂ© qui fasse reculer la prĂ©caritĂ© et qui redonne l'espoir Ă ceux qui l'ont perdu. Une solidaritĂ© soucieuse de la sauvegarde d'une protection sociale dont je suis le garant, pour la santĂ©, pour la famille, pour les retraites. Cela signifie aussi une confiance plus grande faite Ă nos compatriotes, par le plein exercice des libertĂ©s locales, le renouveau du dialogue social et l'accompagnement des forces vives de la Nation. Cela signifie le renforcement de l'Ă©galitĂ© des chances, depuis l'Ă©cole jusqu'Ă l'emploi, et l'Ă©galitĂ© d'accĂšs Ă la culture. C'est enfin l'Ă©galitĂ© des droits de tous partout en France. L'unitĂ© de la RĂ©publique s'impose Ă moi comme une exigence primordiale. La France doit mettre fin Ă des temps oĂč les repĂšres civiques se sont trouvĂ©s brouillĂ©s. Elle est une et indivisible. En tout point du territoire national, chaque Français a les mĂȘmes droits fondamentaux et les mĂȘmes devoirs, chaque Français participe d'un mĂȘme peuple, chaque Français dĂ©tient une parcelle de la souverainetĂ© nationale. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique est le gardien de cette unitĂ©. Elle doit ĂȘtre respectĂ©e dans ses rĂšgles comme dans ses symboles pour lesquels tant de nos compatriotes ont perdu la vie. Pour que ces impĂ©ratifs supĂ©rieurs de cohĂ©sion nationale et d'unitĂ© de la RĂ©publique soient respectĂ©s, l'autoritĂ© de l'Ătat doit ĂȘtre rĂ©affirmĂ©e. Elle le sera. C'est une exigence majeure de ce quinquennat. Le rĂ©tablissement de la sĂ©curitĂ© des Français en dĂ©pend, c'est-Ă -dire leur libertĂ©, leur Ă©galitĂ©, leur tranquillitĂ© d'esprit, une meilleure qualitĂ© de vie permettant d'agir, d'entreprendre, de construire, de faire des projets, de s'engager. L'action est lancĂ©e. Je m'y attacherai personnellement. En ces premiĂšres annĂ©es du nouveau siĂšcle, la France devra relever de nouveaux dĂ©fis pour conforter sa place et son rang en Europe et dans le monde. Elle doit les aborder avec confiance. Ses atouts sont nombreux. Notre pays peut et doit encore les dĂ©velopper. Il est bien lĂ©gitime que beaucoup de nos compatriotes ressentent inquiĂ©tude et parfois angoisse face aux mouvements du monde. La mondialisation des Ă©conomies est source d'Ă©changes, de crĂ©ation de richesses, d'activitĂ© et d'emplois nouveaux. Mais elle dĂ©truit d'autres emplois. Elle conduit Ă une exploitation non raisonnĂ©e des ressources naturelles de la planĂšte. En France et partout dans le monde, nombreux sont les femmes, les hommes, les enfants, parmi les plus vulnĂ©rables, qui voient s'accroĂźtre la prĂ©caritĂ© de leur situation. Dans l'ordre international comme sur le plan intĂ©rieur, ils attendent des gouvernements qu'ils agissent pour que la mondialisation se fasse au bĂ©nĂ©fice de tous dans le respect de chacun. La mondialisation des Ă©conomies doit impĂ©rativement s'accompagner d'une mondialisation de la solidaritĂ©. La France, fidĂšle Ă ses traditions, doit ĂȘtre au premier rang de ce combat. Elle doit ĂȘtre la nation de ce combat. Notre pays a un rĂŽle essentiel Ă jouer pour mobiliser la communautĂ© internationale. Il saura agir pour rĂ©duire les incertitudes et l'instabilitĂ© d'un monde troublĂ© par les conflits entre les peuples, par le sous-dĂ©veloppement, par la violation des libertĂ©s et des droits fondamentaux, et par l'irruption de nouvelles formes de terrorisme, dont plusieurs de nos compatriotes, hĂ©las ! viennent encore d'ĂȘtre victimes. Pour contribuer Ă faire progresser l'organisation du monde, la France doit ĂȘtre forte, affirmer sa place et son rang. Elle doit avoir l'Ă©conomie d'une grande nation. Elle doit soutenir un effort militaire digne de son influence et garant de sa sĂ©curitĂ©. Elle doit s'engager avec dĂ©termination pour que l'Europe s'exprime avec force sur la scĂšne internationale et qu'elle ait une prĂ©sence et une volontĂ© unies. La France, enfin, doit ĂȘtre Ă la hauteur des attentes de tant de peuples amis pour lesquels la francophonie est synonyme de libertĂ©, de justice et de culture. Les espoirs et les attentes de nos compatriotes sont immenses. Je veux y rĂ©pondre. Ils peuvent compter sur mon engagement au service de l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, un intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral qui va bien au-delĂ de tous les intĂ©rĂȘts particuliers, de tous les intĂ©rĂȘts partisans. C'est la conception que j'ai de ma fonction. Et c'est le mandat que les Françaises et les Français de mĂ©tropole, d'outre-mer et de l'Ă©tranger viennent de me confier. Je l'assumerai. Vive la RĂ©publique ! Vive la France !
RĂ©publigramest un gĂ©nĂ©rateur de mĂšme. NĂ© Ă la suite dâune campagne de communication du prĂ©sident de la RĂ©publique, il est devenu un nid Ă dĂ©tournements et interroge sur la Les 4 autres poids-lourds pensent que lâavenir ne passe plus par le parti... Stephane Mahe / Reuters La prĂ©sidence des RĂ©publicains, ce graal qui ne fait rĂȘver que Laurent Wauquiez Stephane Mahe / Reuters DrĂŽle de compĂ©tition, pour le leadership LR il y a la premiĂšre compĂ©tition, officielle et ouverte, entre quatre candidats Ă la prĂ©sidence du parti, Laurent Wauquiez faisant figure de grand favori, Ă deux mois de l'Ă©chĂ©ance en tout cas on sait ce qu'il est advenu des favoris dans cette famille. Et il y a, en retrait de l'avant-scĂšne, quatre poids lourds qui fourbissent leurs armes et bĂątissent une stratĂ©gie ils prĂ©disent que l'avenir et le leadership de la "famille" LR se jouera en dehors du parti. Laurent Wauquiez, lui, est persuadĂ© non seulement que sa victoire sera aisĂ©e en dĂ©cembre, que le corps Ă©lectoral des militants encartĂ©s Ă LR n'aura pas d'autre choix crĂ©dible que de voter pour lui aucun des trois autres candidats, Ă ses yeux, ne roulant dans sa catĂ©gorie mais aussi qu'il aura une nette longueur d'avance en "prenant le parti", dans la course de fond qui ne fait que commencer, du cĂŽtĂ© d'une "droite dĂ©complexĂ©e" qu'il veut incarner depuis l'Ă©chec de François Fillon Ă la prĂ©sidentielle. Wauquiez s'est moulĂ© en bon successeur-imitateur de Sarkozy Pour cet ancien adepte d'une droite sociale et europĂ©enne, passĂ© aprĂšs quelques annĂ©es et des conseils de Patrick Buisson notamment Ă l'ultra-droite Ă penchant souverainiste et "identitaire", sa campagne Ă©lectorale actuelle a un but assez clair maĂźtriser l'appareil LR, son budget, ses salariĂ©s et, au-delĂ des militants restĂ©s encartĂ©s dont il devine qu'ils n'ont aucun penchant pour la modĂ©ration, un rĂ©seau d'Ă©lus locaux qui reste le premier de France. Les derniĂšres Ă©lections sĂ©natoriales l'ont rappelĂ©. Tout cela, pour le prĂ©tendant Ă la prĂ©sidence du parti, moulĂ© en bon successeur -et imitateur- de Nicolas Sarkozy pour accĂ©der Ă cette fonction partisane, qui reprĂ©sente un prĂ©cieux trĂ©sor de guerre, malgrĂ© les deux lourdes dĂ©faites politiques celle de François Fillon, dĂšs le premier tour de la prĂ©sidentielle en avril 2017, et celle de Nicolas Sarkozy, dĂšs le premier tour de la primaire de la droite, en novembre 2016. Tous les hauts responsables de ce parti n'ont bien sĂ»r pas la mĂȘme analyse du double Ă©chec, de l'ancien PrĂ©sident de la RĂ©publique et de l'ancien Premier Ministre, aujourd'hui retirĂ©s de la politique. Quatre poids lourds font mĂȘme le pari inverse l'avenir ne passera pas par le parti. Le sujet a Ă©tĂ© mĂ»rement rĂ©flĂ©chi par deux actuels PrĂ©sidents de rĂ©gion, qui pĂšsent lourd dans cette famille de la droite rĂ©publicaine Xavier Bertrand et ValĂ©rie PĂ©cresse. Tous deux ont compris, notamment lors de leur campagne et leur victoire Ă la tĂȘte des rĂ©gions Hauts-de-France et Ile-de-France il y a deux ans, puis en vivant ensuite dans une certaine douleur les campagnes des primaires, puis de la prĂ©sidentielle, que la force partisane n'Ă©tait vraiment plus ce qu'elle Ă©tait du temps du RPR de Papa Chirac, et mĂȘme du temps de l'UMP du grand frĂšre JuppĂ©. Des partis assimilĂ©s Ă des affaires et de petites combinaisons DiscrĂ©dit croissant des appareils partisans, assimilĂ©s Ă des affaires incessantes et des combinaisons insignifiantes, incapacitĂ© des partis Ă favoriser la participation civique sur des enjeux puissants, difficultĂ© des mĂȘmes partis Ă faire Ă©merger des idĂ©es originales et des projets prĂ©sidentiels solides et cohĂ©rents... tout cela a conduit Ă l'Ă©mergence de phĂ©nomĂšnes nouveaux, qui se sont dĂ©veloppĂ©s en dehors du cadre des partis traditionnels. Le "dĂ©gagisme" est bien sĂ»r passĂ© par lĂ , ou plus exactement, a Ă©tĂ© la rĂ©sultante d'un vaste et lent processus d'autodestruction des partis classiques, dits de gouvernement. Le PS a Ă©tĂ©, en cette annĂ©e 2017, le plus impactĂ©, contraint mĂȘme Ă vendre son immeuble, Ă©vitant de peu d'ĂȘtre rayĂ© de la carte d'une reprĂ©sentation consistante Ă l'AssemblĂ©e Nationale. Le LR a mieux rĂ©sistĂ© aux Ă©lections lĂ©gislatives de juin, mais rien ne dit que la force de l'appareil LR y est pour quelque chose... Et si Laurent Wauquiez misait son avenir Ă partir d'un calcul vieux de 15 ans? Certains, y compris dans le camp trĂšs conservateur des ex-fillonistes et ex-sarkozistes, soulignent aujourd'hui, en coulisse et de maniĂšre totalement dĂ©tachĂ©e, l'erreur stratĂ©gique commise en 2014 par Nicolas Sarkozy lui-mĂȘme, entraĂźnĂ© et aveuglĂ© par ses amis d'alors Morano, Hortefeux..., qui estimaient que la meilleure maniĂšre d'emporter la prĂ©sidentielle Ă©tait dĂ©jĂ de "prendre le parti"! RĂ©sultat, il est vrai avec une sĂ©rie d'autres boulets qui l'ont trĂšs sĂ©rieusement handicapĂ© â son bilan de chef de l'Etat, son entourage, son comportement incorrigible, les affaires... - Nicolas Sarkozy n'a mĂȘme pas passĂ© la barre du premier tour... de la primaire de la droite. Ne pas s'embarquer "dans la galĂšre de l'appareil LR" Enorme dĂ©convenue du camp sarkoziste, qui n'en s'est d'ailleurs pas remis, mais qui n'a pas empĂȘchĂ© Laurent Wauquiez de tenter d'imiter le maĂźtre! Dans sa gestuelle comme dans son positionnement idĂ©ologique. Mais, avec moins de talent politique que l'ancien PrĂ©sident de la RĂ©publique, aura-t-il un meilleur rĂ©sultat, Ă terme, et au final en 2022? Beaucoup d'eau coulera sous le pont Mirabeau d'ici lĂ , personne ne peut prĂ©dire qui sortira fortement du lot de ces compĂ©titeurs. Mais certains hauts responsables ont bien pris garde de pas s'embarquer "dans la galĂšre du parti". Ainsi, celui qui Ă©tait prĂ©sentĂ© au printemps comme un Premier-ministrable de François Fillon, Bruno Retailleau, réélu Ă la tĂȘte de plus de deux cent sĂ©nateurs LR, tout comme l'ancien PrĂ©sident de la rĂ©gion PACA, Christian Estrosi, ont bien veillĂ© Ă rester en dehors de l'arĂšne partisane, qui leur est apparue bien Ă©triquĂ©e pour en faire ressortir une ambition politique Ă la fois attractive, crĂ©dible et rassembleuse. Bruno Retailleau, comme Christian Estrosi, Xavier Bertrand et ValĂ©rie PĂ©cresse, parient tous les quatre bien davantage sur la force d'une identitĂ© politique et personnelle, rĂ©sultant Ă la fois de leur expĂ©rience du terrain rĂ©gional, d'un positionnement original assumĂ© et d'un investissement dans le dĂ©bat d'idĂ©es qu'il juge bien plus productif d'effets positifs que toute posture partisane. Chacun Ă leur maniĂšre, dans ce quarteron d'Ă©ventuels prĂ©tendants au statut convoitĂ© de prĂ©sidentiable LR, a pensĂ© ou pense aujourd'hui Ă la fois crĂ©er un club d'idĂ©es et provoquer un mouvement d'opinion en leur faveur Ă l'occasion d'Ă©vĂ©nements futurs. Chacun d'entre eux a aussi, et peut-ĂȘtre mĂȘme surtout, trĂšs bien vu, a posteriori et avec une certaine admiration qui reste officieuse, l'opĂ©ration Macron lancĂ©e en 2016 et comment un ancien Ministre que tout le monde croyait isolĂ© a rĂ©ussi, en dehors de tous les partis en place, Ă conquĂ©rir les Français et l'ElysĂ©e, en explosant au passage une grande partie du paysage politique. Aucune de ces quatre personnalitĂ©s LR ne dira bien sĂ»r publiquement, "chapeau l'artiste". Mais tous les quatre estiment que la politique Ă l'ancienne est moribonde et que, dans le court terme, tout est bon Ă prendre... sauf la place de prĂ©sident du parti LR. VoilĂ pourquoi ils ont laissĂ© le chemin si libre Ă Laurent Wauquiez. Bien sĂ»r, ce dernier peut tenter de faire de son parti une future Ă©curie prĂ©sidentielle Ă son seul service. Mais la ficelle apparaĂźtrait si grosse, y compris au regard trĂšs attentif de ses petits camarades, qu'elle pourrait devenir une chaĂźne de plomb aussi lourde que le boulet partisan qu'elle traĂźne. Suivre Jean-Philippe Moinet sur Twitter Ă voir Ă©galement sur Le HuffPost IbnSirin a interprĂ©tĂ© la vision du prĂ©sident de la RĂ©publique dans un rĂȘve et lâa dĂ©crite comme une vision Le louable, qui symbolise la bonne, la bonne nouvelle et lâoptimisme en matiĂšre de Tribune libre Ce gouvernement technocratique nâa aucun idĂ©al. Il dirige le pays comme un manager une entreprise, en faisant reposer la pĂ©rennitĂ© de celle-ci sur la rentabilité» Il y a quelques jours, le prĂ©sident de la RĂ©publique appelait les Français au sacrifice au nom de la libertĂ©. Ce 24 aoĂ»t, le chef de lâEtat est allĂ© plus loin, annonçant la fin dâune insouciance, dâune Ă©poque, de lâabondance. En rĂ©sumĂ©, la fin de lâespoir pour les gĂ©nĂ©rations futures. Par ces propos martiaux, le chef de lâEtat cherche surtout Ă prĂ©parer les esprits Ă lâĂ©chec cuisant de sa politique libĂ©rale, antisociale et menĂ©e avec violence Ă lâĂ©gard des cette injonction Ă oublier le monde dâavant pour un monde dâaprĂšs, fait de sacrifices et de dĂ©sespoir, Emmanuel Macron rĂ©vĂšle lâanĂ©antissement de la pensĂ©e politique au profit dâune pensĂ©e froide analytique qui, si elle est apte Ă compter, est inapte Ă proposer un idĂ©al et des solutions. DerriĂšre cette posture, quâil souhaiterait ĂȘtre celle dâun homme dâEtat, nâhĂ©sitant pas Ă utiliser le pays au service de sa gloire et de sa postĂ©ritĂ©, demeure un comportement dangereux pour la nation et lâesprit mĂȘme des Français. La nation, disait Renan, ce sont des ĂȘtres diffĂ©rents conduits vers un mĂȘme idĂ©al. Dans la France macroniste, lâidĂ©al nâa plus de en mars 2020, le chef de lâEtat, face Ă une Ă©pidĂ©mie quâil avait appelĂ© une guerre, avait exhortĂ© les Français Ă la peur. Aujourdâhui, il les enjoint de nouveau Ă craindre lâavenir. Jamais, durant ces deux annĂ©es, Emmanuel Macron nâa appelĂ© au courage des Français, comme le firent ceux dont il semble rĂȘver le destin Winston Churchill, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle⊠Pourquoi ?SujĂ©tion. Parce quâĂ la diffĂ©rence des grands hommes qui conduisirent la France plongĂ©e dans de grands tourments, ce gouvernement technocratique nâa aucun idĂ©al. Il dirige le pays comme un manager une entreprise, en faisant reposer la pĂ©rennitĂ© de celle-ci sur la rentabilitĂ©. Sans jamais se soucier du long terme, sans jamais se poser la question de la condition y a quelques jours, Olivier Dussopt, ministre du Travail, enterrait la sociale dĂ©mocratie, appelant au progressisme, soit la sujĂ©tion de lâhomme aux ambitions Ă©conomiques du pays. Aujourdâhui, le chef de lâEtat appelle Ă enterrer la France, Ă oublier le modĂšle dĂ©mocratique au profit du pragmatisme, lâidĂ©al humaniste au profit de la gestion comptable du pays. Devant lâĂ©chec de sa politique sur un plan diplomatique, Ă©conomique, social, Emmanuel Macron accusait hier lâEurope. Aujourdâhui, il accuse le climat mondial » Ces propos sont-ils audibles de la part dâun prĂ©sident de la RĂ©publique garant des institutions et, de fait, dâun modĂšle rĂ©publicain construit depuis des dĂ©cennies par la volontĂ© des propos sont-ils dignes de la part dâun homme qui se voudrait dâEtat ou dâun homme qui se rĂȘve politique ? Quel est le but de tous ces discours belliqueux Ă lâĂ©gard des pays Ă©trangers, des affronts aux dirigeants dâAfrique ? Quel avenir offrir Ă la France dans un monde oĂč notre modĂšle dĂ©mocratique subit depuis cinq ans les attaques incessantes de ceux censĂ©s le dĂ©fendre ?Excuses. Les Français ne veulent pas sâisoler sur la scĂšne internationale. Les Français ne veulent pas de cette guerre Ă laquelle le prĂ©sident de la RĂ©publique semble rĂȘver le matin en se rasant, allant jusquâĂ supprimer, en plein chaos international, le corps diplomatique, une fiertĂ© nationale, qui est la seule clef viable dâune nĂ©gociation entre Français ne veulent pas dâun pays administrĂ© le plus souvent contre leurs intĂ©rĂȘts, mais rĂȘvent dâune nation lâĂ©chec de sa politique sur un plan diplomatique, Ă©conomique, social, Emmanuel Macron accusait hier lâEurope. Aujourdâhui, il accuse le climat mondial. Au final, derriĂšre toutes ces excuses ne demeure quâune seule rĂ©alitĂ© aprĂšs avoir entachĂ© la souverainetĂ© de la France, le prĂ©sident de la RĂ©publique enterre un modĂšle qui fut la lumiĂšre de lâEurope durant des siĂšcles, relĂ©guant les discours francophiles Ă des postures Emmanuel Macron tente de nous faire croire quâaimer la France, câest ĂȘtre dĂ©connectĂ© des enjeux du monde parce que dans ce monde globalisĂ©, lui et son gouvernement ont Ă©tĂ© incapables de dĂ©fendre le modĂšle français. Aimer la France, ce nâest pas haĂŻr lâautre. Aimer la France, câest la rĂȘver prestigieuse dans la grande marche du monde et certainement pas demander Ă son peuple de la sacrifier au profit dâun nouvel ordre mondial qui serait Houpert est sĂ©nateur LR de la CĂŽte-dâOr, membre de la commission des affaires Ă©trangĂšres, de la dĂ©fense et des forces armĂ©es. VIDEOâ Bernard Tapie acide avec François Hollande et SĂ©golĂšne Royal : « PrĂ©sident de la rĂ©publique? Faut pas rĂȘver » ChloĂ© Whitman | lun. 01 mars 2021 Ă 13h40 - Mis Ă jour le mar. 26 Le prĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron a affirmĂ© ce dimanche, lors d'un entretien dans l'Ă©mission TĂ©lĂ©foot, qu'il est "de la gĂ©nĂ©ration Marseille. C'Ă©tait une Ă©quipe gĂ©nĂ©reuse. Ils Ă©taient beaucoup Ă me faire rĂȘver. Il y avait JPP. J'aimais beaucoup Chris Waddle".TĂ©lĂ©footEmmanuel Macron "Je suis de la gĂ©nĂ©ration Marseille. C'Ă©tait une Ă©quipe gĂ©nĂ©reuse. Ils Ă©taient beaucoup Ă me faire rĂȘver. Il y avait JPP. J'aimais beaucoup Chris Waddle". TĂ©lĂ©foot telefoot_TF1 10 juin 2018 AlexisBourriau, jeune de 16 ans de La Garnache, rĂȘve de devenir prĂ©sident de la RĂ©publique. Il a participĂ© Ă l'Ă©mission "Ăa commence aujourd'hui" sur France 2, Ă revoir en replay. PubliĂ© le 20 septembre 2021 Ă 16 h 10 min - Mis Ă jour le 22 septembre 2021 DĂ©cidĂ©ment lâexĂ©cutif a les yeux de ChimĂšne pour Lyon-Eurexpo, les salons qui sây dĂ©roulent et indirectement pour GL events, la sociĂ©tĂ© dâĂ©vĂ©nementiel lyonnaise dâOlivier Ginon qui les organise⊠AccompagnĂ© de deux ministres, Jean Castex, 1er ministre sâest rendu rĂ©cemment sur le salon Global Industrie pour vanter la relocalisation de lâindustrie et la rĂ©industrialisation de notre pays flĂ©chĂ©e par le Plan de relance. Cette fois, câest Emmanuel qui se rendra au Sirha, le salon qui symbolise cette fois la reprise au sein dâun secteur de lâhĂŽtellerie et de la restauration durement Ă©prouvĂ© par la crise. Davy Tissot qui reprĂ©sente la France au Bocuse dâor organisĂ© dans le cadre du Sirha, le plus important par sa taille, salon dâEurexpo, va sans doute ressentir un poids supplĂ©mentaire sur ses Ă©paules le 27 septembre. Pour la premiĂšre fois un prĂ©sident de la RĂ©publique, en lâoccurrence Emmanuel Macron se rendra sur le salon. Il sera sur le salon, non pas pour lâinaugurer, mais lors du dernier jour, le 27 septembre, marquĂ© par le Bocuse dâor et son ambiance surprenante digne dâun stade de football avec des supporters frĂ©nĂ©tiques. Il devrait y croiser Laurent Wauquiez qui a accompagnĂ© financiĂšrement le champion français qui est aussi Lyonnais il part avec quelques chances dâemporter le trophĂ©e, face Ă une concurrence qui sâannonce trĂšs rude⊠Cette visite prĂ©sidentielle devrait ĂȘtre trĂšs politique car destinĂ©e Ă marquer le retour Ă la normale, mais aussi sans doute porter un message de reprise au sein du secteur de lâhĂŽtellerie restauration. Il devrait y ĂȘtre question du pass sanitaire⊠2 000 exposants cette annĂ©e contre 3 700 en 2019Un Sirha qui se verditConcours Ă foisonPas dâĂ©vĂ©nement grand public 2 000 exposants cette annĂ©e contre 3 700 en 2019 Emmanuel Macron visitera ainsi le plus important par la taille, salon dâEurexpo, le plus grand salon au monde dĂ©diĂ© Ă la gastronomie avec cette annĂ©e ses 2 000 exposants contre il est vrai 3 700 exposants lors du dernier Sirha, en 2019 ce sont, cette fois, surtout les europĂ©ens qui seront prĂ©sents , 300 chefs et 24 concours dont le plus prestigieux est bien sĂ»r le Bocuse dâor, suivi par la Coupe du Monde de la PĂątisserie. DĂ©calĂ© du mois de janvier au mois de septembre, ce Salon international de la restauration, de lâhĂŽtellerie et de lâalimentation, selon sa dĂ©nomination complĂšte ouvrira ses portes jeudi 23 septembre pour les refermer le 27. Emmanuel Macron devrait la veille de sa visite au Sirha, dimanche 26 septembre, participer au traditionnel repas des chefs du salon un repas, qui rĂ©unit des dizaines et des dizaines de vestes blanches, dont la plupart des plus grands chefs de la planĂšte et qui cette annĂ©e se dĂ©roulera au sein de la prĂ©fecture du RhĂŽne. On verra quelles dĂ©clarations le prĂ©sident de la RĂ©publique effectuera Ă cette occasion, mais cette visite annoncĂ©e dâEmmanuel Macron au Sirha est dâores et dĂ©jĂ ressentie comme un geste fort envers la profession, il est vrai durement Ă©prouvĂ©e par la crise sanitaire. Un geste qui se veut sans doute comme une sorte de rappel des propos quelque peu oubliĂ©s, du Premier ministre, Jean Castex, lâannĂ©e derniĂšre lorsquâil assurait vouloir faire de 2021 lâannĂ©e de la gastronomie française ». Le Sirha ne pouvait en tout cas rĂȘver meilleur coup de projecteurs ! Cette annĂ©e, ledit Sirha bĂ©nĂ©ficiera notamment de trois facettes particuliĂšres il se veut dâabord Ă©co-responsable ; le Bocuse dâor ne doit pas faire oublier quâil nâaura jamais autant dĂ©veloppĂ© de concours, ils seront 24 au total sur le salon. Il fĂȘtera enfin cent ans de gastronomie française, une pĂ©riode caractĂ©risĂ©e par la starisation des chefs et de quelques cheffes encore trop peu nombreuses dont la prĂ©sence du prĂ©sident de la RĂ©publique constitue le signe. Un Sirha qui se verdit Le dĂ©veloppement durable sera au cĆur du Sirha. Pas moins de 400 exposants sur 2 000 vont proposer cette annĂ©e une offre Ă©co-responsable. Ainsi, par exemple, les surplus alimentaires gĂ©nĂ©rĂ©s durant les cinq jours du salon, seront collectĂ©s par la Banque alimentaire. Les biodĂ©chets, eux, seront pris en charge par lâassociation Aremacs, qui accompagne et conseille dans la rĂ©duction, la gestion et la valorisation des dĂ©chets. LâĂ©co-organisme Valdelia sera chargĂ© de valoriser le mobilier en bois des exposants. Enfin, 100 % de lâeÌlectriciteÌ consommeÌe aÌ Eurexpo Lyon sera reÌinjecteÌe sur le reÌseau, par son eÌquivalent en Ă©nergie verte Concours Ă foison Le Sihra dans sa version 2021 attirera un total de 137 candidats Ă un trophĂ©e et vingt-quatre compĂ©titions, dont trois grands concours internationaux le Bocuse dâor les 26 et 27 septembre, la Coupe du monde de la pĂątisserie les 24 et 25 septembre, sans oublier lâInternational catering cup qui rassemblera les meilleurs traiteurs du monde, le 23 septembre. Ces compĂ©titions tous azimuts concerneront pas moins de 49 pays rassemblant sur place un total de⊠300 chefs. Le salon sera enfin lâoccasion de faire un petit retour en arriĂšre sur les cent derniĂšres annĂ©es de la gastronomie française. Et ce, Ă travers une exposition qui sâintitule âChefs RĂ©volutionsâ. Son ambition est de retracer 100 ans dâexpansion et de crĂ©ativitĂ© de la cuisine française. Lâoccasion aussi de tirer un bilan, mais aussi de se projeter dans lâavenir. Pas dâĂ©vĂ©nement grand public DerniĂšre particularitĂ© de cette Ă©dition 2021, cette fois dans la case regrets il nây aura pas cette annĂ©e dâĂ©vĂ©nement grand public dans le cadre du Sihra. Et ce pour des raisons budgĂ©taires. La crise du Covid et dans la foulĂ©e celle de lâĂ©vĂ©nementiel est passĂ©e par là ⊠Reste lâultime question que lâon peut se poser le Sihra 2019 qui avait constituĂ© un grand succĂšs et marquĂ© par un record dâaffluence avait attirĂ© Ă Lyon 225 000 professionnels. Mais combien cette annĂ©e ? Photo-Le podium lors du dernier Bocuse dâor en 2019 photo Sirha. Pas de drapeau français, la France sâĂ©tait classĂ©e seulement 6Ăšme, le podium Ă©tait uniquement scandinave. Le dernier trophĂ©e tricolore a Ă©tĂ© remportĂ© en 2013⊠Lavictoire dâEmmanuel Macron Ă la prĂ©sidentielle française a soulevĂ© des rĂ©actions enthousiastes auprĂšs de plusieurs congolais en gĂ©nĂ©ral et particuliĂšrement chez les acteurs politiques de l Le Parisien et le Point, par leurs articles rĂ©cents sur la protection dont bĂ©nĂ©ficient les anciens PrĂ©sidents et, de ce fait, Sarkozy en particulier au Cap NĂšgre, ont remis sur le tapis le statut et les conditions matĂ©rielles accordĂ©es aux anciens prĂ©sidents de la RĂ©publique ; leur protection est toutefois le moins important et le moins illĂ©gitime des multiples et immenses privilĂšges, pour la plupart injustifiĂ©s, qu'on leur accorde!Sarkozy bĂ©nĂ©ficie, pour sa seule protection personnelle, de dix policiers du SPHP ; Chirac se contente, lui, de huit et Giscard d'Estaing de six. Ces informations ont fait quelque bruit dans la presse il est vrai que nous sommes en aoĂ»t et que l'information est Ă son Ă©tiage !, alors que Mazarine Pingeot a bĂ©nĂ©ficiĂ©, sans aucun titre, pendant plus de dix ans et sans que nul n'en parle et donc ne s'en offusque, d'un service de sĂ©curitĂ© plus important encore, sans y avoir en outre le moindre la chasse aux rĂ©gimes spĂ©ciaux de retraite naguĂšre entreprise sans grand effet d'ailleurs et qui prochainement va rĂ©-ouvrir, en septembre 2013, il en est un, trĂšs "spĂ©cial", qu'on a oubliĂ© et sur lequel RenĂ© DoziĂšre, le trouble fĂȘte des sinĂ©cures d'Etat, a Ă©tĂ© presque le seul Ă attirer naguĂšre l'attention. DĂ©putĂ© PS de l'Aisne et auteur sulfureux de L'argent et l'Ătat, voilĂ un homme qui ne doit pas ĂȘtre plus populaire auprĂšs de ses collĂšgues du Palais Bourbon qu'il ne l'est rue de SolfĂ©rino puisque lors des derniĂšres lĂ©gislatives, le PS lui a refusĂ© l'investiture ! Comme les rapports de la Cour des Comptes, dont il doit ĂȘtre un lecteur assidu et vigilant, ses Ă©crits fournissent en effet, Ă chaque parution, une matiĂšre abondante Ă la presse française, mĂȘme si souvent ils contiennent des informations que les journalistes pourraient trouver par ailleurs eux-mĂȘmes, s'ils se donnaient le mal de les chercher, ce qui suppose toutefois, prĂ©alablement, qu'ils aient dĂ©jĂ l'idĂ©e de le faire. En la circonstance, on peut Ă©videmment chercher dans les travaux de RenĂ© DoziĂšre des Ă©lĂ©ments sur les PrĂ©sidents de la RĂ©publique en retraite ; le mandat de Nicolas Sarkozy Ă©tait arrivĂ© Ă son terme, un peu contre son grĂ©, sans pour autant qu'il puisse, le pauvre, vu son Ăąge, toucher, tout de suite, sa retraite de prĂ©sident, comme on va le voir, mĂȘme s'il a dĂ©jĂ tous les avantages en nature de cet Ă©tat !Le plus drĂŽle, dans cette affaire, est l'Ă©trange histoire de ce rĂ©gime de faveur des prĂ©sidents honoraires. Les anciens PrĂ©sidents de la RĂ©publique encore vivants et leurs veuves Ă©ventuelles comme on le verra devraient adresser, en signe de reconnaissance, leurs remerciements communs Ă Laurent Fabius qui, le 8 janvier 1985, saisi d'on ne sait quelle inspiration subite a Ă©crit, en tant que Premier Ministre, Ă ValĂ©ry Giscard d'Estaing pour modifier trĂšs sensiblement, de son propres chef, le sort des PrĂ©sidents de la RĂ©publique en retraite ou, en tout cas, leur rĂ©munĂ©ration et les avantages dont ils peuvent jouir. Toutefois, comme R. DoziĂšre le souligne, le fondement juridique d'une telle rĂ©forme est des plus fragiles voire douteux ; il ne s'agit, en somme, que d'un courrier personnel », restĂ© secret et donc ignorĂ© des annĂ©es durant, ce qui fait que l'on peut s'interroger sur la valeur dĂ©cisionnelle d'une telle peut d'ailleurs observer, au passage, une fois de plus, Ă quel point Laurent Fabius est toujours avisĂ© et prĂ©voyant. On se souvient qu'il avait su penser Ă son papa et Ă sa famille les Fabius sont "marchands d'art" depuis deux empires et trois rĂ©publiques quand fut dĂ©fini le statut fiscal particulier des oeuvres d'art, Ă©pargnĂ©es de façon curieuse et inattendue, par l'impĂŽt sur la fortune alors créé. Ce point devait assurĂ©ment moins prĂ©occuper le Premier Ministre "Gros Quinquin" que L. Fabius qui en 1982 Ă©tait son ministre des finances! En Ă©crivant cette lettre Ă Giscard trois ans plus tard, c'Ă©tait en rĂ©alitĂ© Ă lui-mĂȘme qu'il songeait d'abord et surtout. En effet, en tant que "plus jeune Premier Ministre" de notre histoire, la voie de l'ElysĂ©e lui semblait en effet, inĂ©vitablement ouverte et, en feignant de se pencher sur le sort de VGE et de Tonton, c'Ă©tait surtout son propre avenir qu'il prĂ©parait en tant que probable futur ancien PrĂ©sident de la toujours en ces lieux, je vous la fais courte et je vais au fait. Un PrĂ©sident de la RĂ©publique en retraite nous coĂ»te, Ă la louche grande, je vous l'accorde deux millions d'euros par an, Ă la charge du contribuable bien entendu. On peut observer qu'une vraie sagesse rĂ©publicaine et un juste souci des finances publiques conduiraient Ă n'Ă©lire que des prĂ©sidents au moins septuagĂ©naires, Ă©ventuellement mĂȘme octogĂ©naires et si possible Ă©grotants. La tendance actuelle paraĂźt toute autre puisque ce sont dĂ©sormais des quadragĂ©naires pleins de santĂ© qui en rĂȘvent et des quinquagĂ©naires qu'on choisit, sans se prĂ©occuper, le moins du monde, du coĂ»t prolongĂ© qu'ils reprĂ©senteront, dans la suite, pour la est vrai qu'il faut distinguer sur ce point d'une part les avantages en nature qui leur sont attribuĂ©s dĂšs leur sortie de charge et, d'autre part, la retraite proprement dite, somme toute modeste, qui ne leur est versĂ©e qu'Ă partir du moment oĂč ils atteignent l'Ăąge de 60 ans. RĂ©gime spĂ©cial pour ces veinards qui apparemment ne seront pas astreints aux 62 ou bientĂŽt 65 ans qui guettent le commun des travailleurs. La retraite proprement dite, une pension en fait, est celle d'un conseiller d'Etat ; elle est donc modeste 5250 ⏠par mois, 63 000 ⏠par an, mais elle offre toutefois la possibilitĂ© trĂšs frĂ©quente de pouvoir ĂȘtre cumulĂ©e avec d'autres retraites d'oĂč les euros mensuels des deux autres retraitĂ©s actuels ; le cas Ă©chĂ©ant, si notre retraitĂ© dĂ©cide de siĂ©ger au Conseil Constitutionnel, dont il est membre de droit, il pourra y gagner 12 000 ⏠bruts de plus par plus avantageux tient, en fait, aux immenses et coĂ»teux avantages en nature un logement de fonction oĂč il peut installer Ă©ventuellement des bureaux Nicolas Sarkozy, dĂ©jĂ logĂ©, avait affaire plutĂŽt pour des bureaux Ă 15 000 ⏠par mois ; la mise Ă disposition d'un duo de personnel de service qui peut mĂȘme ĂȘtre augmentĂ©, puisque R. DoziĂšre prĂ©cise que ValĂ©ry Giscard d'Estaing avait demandĂ© et obtenu deux personnes de plus, les deux premiĂšres Ă©tant affectĂ©es surtout Ă la cuisine. L'ancien PrĂ©sident de la RĂ©publique bĂ©nĂ©ficie aussi de sept collaborateurs qui vont du directeur de cabinet Ă la simple secrĂ©taire. Bien entendu pour les dĂ©placements, une voiture de fonction avec deux chauffeurs Ă cause des 35 heures! ainsi qu'une escorte de deux ou trois policiers, sans compter les gendarmes qui surveillent le domicile privĂ© voir plus haut pour la rĂ©alitĂ© des faits!.Pour les dĂ©placements, aĂ©riens ou terrestres, tous les voyages sont gratuits, dans la classe la plus haute comme on l'a vu avec les euros de la rĂ©cente escapade de Carla Ă New-York pour lui mĂȘme et son conjoint, sur l'ensemble des rĂ©seaux publics dans la meilleure classe » faut-il le rappeler? Pour l'Ă©tranger, logement chez l'ambassadeur de France du lieu Ă condition toutefois que les dĂ©placements soient opĂ©rĂ©s "dans le cadre de ses fonctions" ce qui pour un retraitĂ©, demeure assez flou » comme le note avec malice R. DosiĂšre. En cas de dĂ©cĂšs, la veuve bĂ©nĂ©ficie d'une pension de rĂ©version et garde une partie des avantages Ă©voquĂ©s plus haut, ces privilĂšges s'Ă©tendant Ă ses enfants jusqu'Ă leur majoritĂ©. Ces privilĂšges cessent hĂ©las pour les gĂ©nĂ©rations suivantes!"ArrĂȘtons-nous ici !" comme on chante au deuxiĂšme acte de l'Armide de GluckPrĂ©sident de la RĂ©publique voilĂ un mĂ©tier dont le rĂ©gime est vraiment "trĂšs spĂ©cial" ! La rĂ©forme annoncĂ©e ne devra pas l'oublier. O09mfp.