La pĂȘche nâest pas une activitĂ© qui sâimprovise, et celle du bar encore moins ! En effet, le bar est un poisson relativement difficile Ă pĂȘcher, et il vous faudra tenir compte de plusieurs paramĂštres. Selon la tempĂ©rature quâil fait, lâheure ou encore la mĂ©tĂ©o, le bar peut se trouver soit en surface, entre deux eaux, ou en profondeur. Par ailleurs, son abondance ou sa raretĂ© dĂ©pendent de certaines pĂ©riodes de lâannĂ©e. Ces points rendent la pĂȘche du bar en bord de mer trĂšs technique et font quâelle nĂ©cessite un certain apprentissage avant de se lancer. Dans cet article, profitez de conseils de premier ordre pour vous adonner Ă votre loisir et ramener sur votre table ce poisson de mer. Sommaire1 ConnaĂźtre le rĂ©gime alimentaire et les mĆurs du bar2 Les pĂ©riodes de lâannĂ©e favorables pour pĂȘcher le bar3 Les moments de la journĂ©e favorables Ă la pĂȘche du bar4 Le choix de la technique pour pĂȘcher le bar en bord de mer5 Le choix des leurres ConnaĂźtre le rĂ©gime alimentaire et les mĆurs du bar Le premier conseil Ă donner est de prendre connaissance du rĂ©gime alimentaire et des mĆurs du bar. Le rĂ©gime alimentaire de ce poisson varie en fonction de la saison et le maĂźtriser permettrait au pĂȘcheur dâavoir une longueur dâavance. Il saura ainsi quoi utiliser comme appĂąt en fonction de la saison. En hiver, le bar se nourrit de puces de mer et de lançons. Il est plutĂŽt chĂ©tif Ă cette pĂ©riode. Quand vient le printemps, son rĂ©gime alimentaire est essentiellement composĂ© de crabes mous qui constituent ses proies prĂ©fĂ©rĂ©es. En pĂ©riode dâĂ©tĂ©, il y a une abondance de sprats. Ceux-ci dĂ©trĂŽnent ainsi les crabes mous en devenant le mets principal du bar. Quand vient lâautomne, le rĂ©gime alimentaire du bar change encore ce sont les crevettes qui constituent son principal repas. Pour ce qui est de ses mĆurs, des Ă©tudes nous renseignent que le bar nâest pas un amateur de la profondeur. Il a besoin dâune eau bien oxygĂ©nĂ©e et il obtient cela lorsque la profondeur est faible. Pour augmenter ses chances de trouver le bar, le pĂȘcheur doit privilĂ©gier une profondeur maximum de 5 mĂštres. AprĂšs avoir pris connaissance des habitudes alimentaires du bar, il est aussi important de savoir quels sont les moments favorables pour la pĂȘche du bar. Les pĂ©riodes de lâannĂ©e favorables pour pĂȘcher le bar Le bar est un poisson que lâon retrouve dans lâeau Ă tout moment de lâannĂ©e. Toutefois, il existe des pĂ©riodes au cours de lâannĂ©e favorable Ă la pĂȘche de ce carnassier de mer. Pour augmenter ses chances dâattraper le bar, lâune des pĂ©riodes conseillĂ©es pour la pĂȘche est la pĂ©riode mars-avril. En effet, cette pĂ©riode marque le dĂ©marrage dâune nouvelle saison de bar. Pendant cette pĂ©riode, les poissons-bars qui se sont Ă©loignĂ©s vers le large commencent Ă venir vers les cĂŽtes Ă lâoccasion du printemps. Une autre pĂ©riode favorable Ă la pĂȘche du bar est celle allant de dĂ©but mai Ă fin juillet. Pendant cette pĂ©riode, les bars continuent Ă se rapprocher des cĂŽtes. Au courant du mois de juin, ils deviennent trĂšs actifs. Ils se rapprochent ainsi de la plage pour traquer les lançons qui sont leurs proies prĂ©fĂ©rĂ©es en cette pĂ©riode. Le mois dâaoĂ»t est Ă©galement favorable pour la pĂȘche du bar en bord de mer. Ceux-ci viennent plus frĂ©quemment sur les plages en journĂ©e comme dans la nuit pour chasser leurs proies. Ă ce moment, il est conseillĂ© de pĂȘcher tĂŽt le matin ou tard le soir, car les bars sont trĂšs agressifs. Il suffirait alors dâagiter un appĂąt sous leur nez pour quâils se jettent dessus. Pendant la pĂ©riode allant de septembre Ă octobre, il fait moins chaud. Les bars reviennent alors progressivement sur les cĂŽtes. Avec lâabondance de proie au large, ceux-ci ont suffisamment Ă manger. On a donc beaucoup de chance Ă cette pĂ©riode de dĂ©busquer des bars Ă©normes, surtout si on a un bateau. Au courant du mois de dĂ©cembre, on retrouve encore des bars sur les plages. Tel est par exemple le cas en Bretagne oĂč Ă cette pĂ©riode, il est possible dâen avoir de trĂšs gros. La pĂ©riode allant de fin dĂ©cembre jusquâen mai est qualifiĂ©e de saison de frai. Les bars disparaissent carrĂ©ment des cĂŽtes et se retrouvent au large. La pĂȘche du bar en bord de mer devient alors difficile pendant cette pĂ©riode. Toutefois, il existe toujours des bars hyper actifs que lâon peut avoir la chance de pĂȘcher. Les moments de la journĂ©e favorables Ă la pĂȘche du bar Certes, lâon peut pĂȘcher le bar Ă nâimporte quel moment de la journĂ©e. Toutefois, il existe des moments de la journĂ©e qui permettent au pĂȘcheur dâaccroĂźtre ses chances de dĂ©busquer ce poisson. Le lever et le coucher du soleil sont des moments clĂ©s pour prendre son matĂ©riel et aller Ă la pĂȘche au bar. Pendant ces moments, intervient un changement de luminositĂ©. LâĆil du bar sâhabitue lentement Ă ce changement et il prend un certain temps Ă sâadapter. Puisque la vue des autres poissons sâaffaiblit aussi pendant cette pĂ©riode, le bar met en exergue ses atouts de prĂ©dateurs pour sâattaquer Ă ses proies qui ont du mal Ă le voir venir. La nuit est Ă©galement un moment favorable de la journĂ©e pour pĂȘcher le bar. La pĂȘche dans la nuit est beaucoup plus rentable en pĂ©riode dâactivitĂ© nautique. Puisque les bateaux inondent la cĂŽte en journĂ©e, les bars prĂ©fĂšrent se cacher. Ils sortent alors dĂšs la tombĂ©e de la nuit et se rendent sur la cĂŽte pour chasser leurs proies. Il est donc conseillĂ© par exemple en pĂ©riode dâĂ©tĂ© de pĂȘcher le bar dans la nuit, car en journĂ©e ceux-ci fuient la cĂŽte Ă cause de la grande activitĂ© qui y rĂšgne. Le choix de la technique pour pĂȘcher le bar en bord de mer Il existe de nombreuses techniques pour pĂȘcher le bar en bord de mer. Celle qui est la plus recommandĂ©e est la pĂȘche du bar aux leurres. Cette technique est le plus utilisĂ©e. Comme son nom lâindique, elle suppose lâutilisation dâun leurre pour attirer le bar. Ce leurre est un poisson fait soit en matiĂšre solide ou en matiĂšre plastique. Cette technique porte des fruits, car elle permet de susciter davantage la curiositĂ© du bar qui est un carnassier trĂšs curieux. Avec une bonne animation, les bars ne rĂ©sistent pas longtemps Ă se jeter sur ces leurres. Le choix des leurres Il est conseillĂ© en plus dâutiliser des leurres aux couleurs vives, elles auront pour effet dâattirer davantage ce carnassier de mer. Pour attirer le bar, certains leurres sont recommandĂ©s. On peut alors utiliser Super X-Layer câest le leurre le plus prenant de la gamme Megabass. Le One Up shad câest un leurre trĂšs simple Ă utiliser. Les modĂšles conseillĂ©s sont les 3 et 4 pouces. Asturie 110 câest un excellent leurre de surface avec des prises rĂ©guliĂšres. Z Claw un leurre trĂšs connu par les pĂȘcheurs de bars. Le joker Xorus ce leurre imite parfaitement le sprat qui est une des proies prĂ©fĂ©rĂ©es du bar en Ă©tĂ©. En plus, sa nage imite celle dâun poisson en fuite, ce qui attirera le bar. Press Bait Fusion 90 ce leurre est idĂ©al pour la pĂȘche dans les vagues. Vous pouvez donc vous rendre sur la boutique Leurres Mania pour acquĂ©rir ces leurres. Il est important de noter que le choix du leurre Ă utiliser dĂ©pendra de lâattitude du poisson. Si les bars Ă pĂȘcher sont Ă la surface, il est conseillĂ© dâutiliser des poissons-nageurs avec des bavettes courtes. Si par contre les bars se trouvent en profondeur, ce sont les poissons-nageurs Ă grande bavette quâil faudra alors utiliser. En dehors des leurres, il faut Ă©galement se munir dâun matĂ©riel adaptĂ© pour se lancer Ă la chasse de ce carnassier de mer quâest le bar. Ainsi, il faut sâĂ©quiper dâune canne plutĂŽt lĂ©gĂšre, pesant environ 300 grammes. CĂŽtĂ© longueur, il est prĂ©fĂ©rable que la canne ne dĂ©passe pas les 3 mĂštres. Pour bien animer le leurre, il faudrait avoir un moulinet de 3000 ou 4000.
Lacanne pour la pĂȘche du bord : Conçue pour la pĂȘche des poissons cĂŽtiers comme les daurades, les sars ou les loups, les cannes pour la pĂȘche du bord sont trĂšs similaires aux cannes pour la pĂȘche en surfcasting. DotĂ©es d'une longueur d'environ 4 mĂštres, la plupart de ces cannes sont tĂ©lescopiques avec une puissance de 80-150 grammesQuel choix, quand ils apparurent sur la planĂšte, les ĂȘtres humains effectuĂšrent-ils pour amĂ©liorer leur ordinaire ? La chasse ou la pĂȘche ? La rĂ©ponse nâest pas Ă©vidente. La chasse, on considĂšre quâelle est pratiquĂ©e environ depuis trois millions dâannĂ©es. Son concept Ă©tait bien diffĂ©rent de celui dâaujourdâhui. Il sâagissait dâune activitĂ© nourriciĂšre et non dâun loisir. AprĂšs lâapparition de lâagriculture Ă la pĂ©riode nĂ©olithique, entre 8500 et 3000 ans avant JĂ©sus Christ, la chasse dĂ©cline naturellement avec le dĂ©veloppement de lâĂ©levage. Elle est dĂšs lors pratiquĂ©e uniquement dans le but de protĂ©ger les espĂšces animales domestiques des prĂ©dateurs. La chasse sera, plus tard, considĂ©rĂ©e comme un loisir dans lâAntiquitĂ© mais rĂ©servĂ©e, bien entendu, aux couches les plus riches de la sociĂ©tĂ©. En France, au Moyen Ăge, elle sera la pratique privilĂ©giĂ©e des nobles et Ă la cour des souverains. La pĂȘche a-t-elle Ă©tĂ© parallĂšlement pratiquĂ©e ? Les historiens considĂšrent quâil sâagit dâune activitĂ© beaucoup plus rĂ©cente puisque son origine remonterait Ă ans environ. Cette datation est certifiĂ©e Ă partir des objets retrouvĂ©s mais aussi des ossements humains qui ont permis de dĂ©montrer que les hommes mangeaient du poisson, en particulier durant cette fameuse pĂ©riode du nĂ©olithique riche en inventions. Pour expliquer aussi cette diffĂ©rence dans lâexpression des deux genres, on peut sans doute considĂ©rer quâil Ă©tait plus facile de concevoir une lance avec un silex quâun hameçon Ă partir dâun os. Les citĂ©s lacustres Ă©tant trĂšs rĂ©pandues dĂšs la PrĂ©histoire, il est probable que la pratique de la pĂȘche Ă©tait quand mĂȘme une habitude, tout du moins en eau douce, bien avant cette barriĂšre de ans. LâĂ©tude de poissons fossilisĂ©s ferait remonter cette pratique Ă quelques centaines de milliers dâannĂ©es. Au bord de la mer, le prĂ©lĂšvement des coquillages ou des crustacĂ©s, ce qui est une forme de pĂȘche, devait ĂȘtre Ă©galement une activitĂ© occasionnelle. En haut lâusage de la senne est une pratique trĂšs ancienne. En bas le haveneau sâest vulgarisĂ© dĂšs la fin du XIXĂšme siĂšcle. LâAntiquitĂ© a boostĂ© la pĂȘche Mais câest surtout avec lâĂ©volution rapide de la technologie dans lâAntiquitĂ© que la pĂȘche connut un vĂ©ritable essor. LâactivitĂ© Ă©tait, tout comme pour la chasse Ă lâorigine, uniquement nourriciĂšre. Ce sont les Ăgyptiens qui montrĂšrent la voie Ă suivre. Les fresques sur les temples le long du Nil, dans les tombeaux de la VallĂ©e des rois Ă Louxor, sont Ă©difiants. Sur les parois des salles, on distingue clairement les pĂȘcheurs avec leurs filets quâils hissent Ă plusieurs sur leur embarcation, dâautres avec des haveneaux, des cannes, des harpons Ă©galement. Le grand fleuve Ă©tait riche en variĂ©tĂ©s de poissons avec ces fameuses perches gĂ©antes. Le poisson Ă©tait la nourriture de base de tous ceux qui Ćuvraient Ă lâĂ©lĂ©vation des temples ou des pyramides. Si les Grecs, autre grande civilisation, ne semblent pas avoir Ă©tĂ© novateurs en termes de pĂȘche sauf pour le MĂ©rou quâils tentaient de piĂ©ger au mort-maniĂ© !, lâĂ©lite apprĂ©ciait la consommation de poissons frais que lâon peut supposer pĂȘchĂ©s avec les techniques empruntĂ©es aux Ăgyptiens qui avaient dix longueurs dâavance sur tout le monde. On remarquera que manger le poisson Ă©tait une pratique gĂ©nĂ©ralisĂ©e autour du Nil et un privilĂšge au pied de lâAcropole. Les Romains, quant Ă eux, pratiquĂšrent, semble-t-il, la pĂȘche Ă plus grande Ă©chelle. Ils furent Ă lâorigine des viviers et dĂ©veloppĂšrent la pisciculture qui avait Ă©tĂ© inventĂ©e par les Chinois lors du millĂ©naire qui prĂ©cĂ©da la naissance du Christ. Mais le prĂ©lĂšvement Ă©tait avant tout rĂ©alisĂ© Ă partir de filets pour alimenter lâĂ©norme colonie romaine. Il nây a pas que le vin et lâhuile qui donnaient lieu Ă de trĂšs importantes transactions commerciales mais aussi cette denrĂ©e trĂšs apprĂ©ciĂ©e quâĂ©tait le poisson. Lâempereur Trajan avait conçu le cĂ©lĂšbre grand marchĂ© de Rome qui porte son nom avec, notamment, cet objectif. Le marchĂ© situĂ© Ă proximitĂ© de la colline du Capitole, comprenait cinq niveaux et 150 commerces. Le plus Ă©levĂ© Ă©tait consacrĂ©, au-dessus de lâĂ©tage qui abritait les agents qui prĂ©levaient la taxe sur les opĂ©rations commerciales et celui des Ă©pices, au poisson. Ce 5Ăšme Ă©tage avait Ă©tĂ© choisi car il permettait dâinstaller des bassins desservis par deux aqueducs, lâun qui alimentait les poissons dâeau douce et, lâautre, les poissons de mer ce qui permettait de conserver toute leur fraĂźcheur. Le mot frigo » nâappartenait pas au vocabulaire latin. On aura remarquĂ© quâĂ travers ce petit rĂ©sumĂ© revient souvent le mot filet ». Câest lâarme absolue sous lâAntiquitĂ©. Les Romains en avaient fait un symbole dans les arĂšnes avec cette catĂ©gorie de gladiateurs armĂ©s dâun trident et dâun⊠filet de pĂȘche. Il est probable, quâavec leur talent pour tisser, les Ăgyptiens en soient lâinventeur. Câest ce qui est le plus communĂ©ment partagĂ©. Donc lâorigine du filet remontrait dans une pĂ©riode que lâon peut situer entre 3500 et 2000 ans avant lâĂšre chrĂ©tienne. A gauche le haveneau en ciseaux Ă©tait trĂšs frĂ©quent dans le nord de la France. A droite la carte postale sâempara beaucoup des filets pour cĂ©lĂ©brer les vacances en bord de mer. Lâutilisation du filet fut progressive au XXe siĂšcle Effectuons un grand bond en avant pour Ă©voquer cette utilisation du filet dans lâĂšre moderne. Car si lâon accorde aux Ăgyptiens un crĂ©neau loisir » dans leur pratique de la pĂȘche, cette notion est relativement moderne. Exception faite pour les moucheurs issus de lâaristocratie française du XVIIIe siĂšcle pour la plupart, la notion de pĂȘche de loisir oscille entre la fin du XIXe siĂšcle et aujourdâhui. En vĂ©ritĂ©, lâutilisation du filet Ă travers le XXe siĂšcle fut progressive et elle se diversifia au fur et Ă mesure oĂč les dĂ©cennies dĂ©filĂšrent. Ainsi, les premiers filets utilisĂ©s dans les pĂȘcheries, par exemple, au titre du loisir, donc de ce que nous nommerions aujourdâhui la pĂȘche rĂ©crĂ©ative, le furent dĂšs la fin du XIXe. Cette pratique Ă©tait gĂ©nĂ©ralisĂ©e depuis fort longtemps puisque Duhamel du Monceau dans son TraitĂ© GĂ©nĂ©ral des PĂȘches publiĂ© en 1769 Ă©voquait dĂ©jĂ lâutilisation du carrelet. Mais cet usage Ă©tait professionnel. Les premiĂšres pĂȘcheries de loisir ou destinĂ©es Ă amĂ©liorer lâordinaire Ă©taient rudimentaires. Il sâagissait dâun carrelet filet et dâune simple perche que lâon fixait sur la partie haute. Le tout Ă©tait dĂ©montable. Le nom exact Ă©tait le Bois de Bout ». Avec lâapparition des estacades, vers 1910, les pĂȘcheries Ă©voluĂšrent et devinrent progressivement fixes mĂȘme si le treuil de relevage nâexistait pas encore. Elles Ă©taient destinĂ©es Ă cette Ă©poque Ă une clientĂšle huppĂ©e puis se vulgarisĂšrent avec lâavĂšnement du Front Populaire en 1936 et les congĂ©s payĂ©s. La pratique la plus partagĂ©e Ă©tait sans conteste celle qui consistait Ă utiliser un engin dotĂ© dâun filet pour la pĂȘche Ă pied ce que lâon rĂ©sumait sous une seule appellation, lâĂ©puisette. Ce genre fit son apparition timidement Ă la fin du XIXe car il exigeait que lâon aille dans lâeau, ce qui Ă©tait loin dâĂȘtre la rĂšgle malgrĂ© la multiplication des stations balnĂ©aires. Câest surtout avec cet Ă©norme besoin de libertĂ© nĂ© aprĂšs les cinq annĂ©es de la Grande Guerre que la plage se dĂ©mocratise et, avec elle, la pĂȘche Ă proximitĂ© et sur lâestran ou la cueillette sur les rochers. PhĂ©nomĂšne nouveau, cette pratique est aussi fĂ©minine. Ceci est liĂ© au fait quâil Ă©tait inconcevable Ă la fin du XIXe siĂšcle quâune femme se dĂ©voile, mĂȘme partiellement, en public, et que les mĆurs ont Ă©voluĂ©. La bonne sociĂ©tĂ© sâamusait aussi Ă pĂȘcher Ă lâĂ©pervier. Haveneau et Trouble nâont pas pris de ride En vĂ©ritĂ©, il y a deux engins qui sont utilisĂ©s et qui vont rester dans lâhistoire. Dans le langage commun, ces filets sont une Ă©puisette. En fait, câest erronĂ© car lâĂ©puisette est un filet profond plus destinĂ©, par exemple, Ă hisser un poisson Ă bord dâune embarcation quâĂ pĂȘcher. Pafex, 100% français, est le meilleur ambassadeur de lâĂ©puisette. Les deux engins qui traversĂšrent le XXe siĂšcle sans prendre une ride sont le Haveneau et le Trouble. Le premier citĂ© comporte diffĂ©rents noms en fonction des rĂ©gions comme câest le cas aussi pour les poissons. Ainsi on parle aussi de bouqueton. Il sâagit dâun cercle ovale, en forme de raquette de tennis, rattachĂ© Ă un manche en bois et dotĂ© dâun filet. Ce dernier Ă©tait rĂ©alisĂ© en chanvre alors quâil lâest de nos jours en fils synthĂ©tiques, le plus souvent nylon, que ce soit en monofilament ou en multifilament. Le second engin Ă©tait un Trouble ou Bouteux. Sa particularitĂ© faisait que la partie avant Ă©tait dĂ©fendue par une traverse en bois montĂ©e perpendiculairement sur le manche. La taille des mailles variait en allant crescendo de la partie basse vers le haut. Ces filets Ă©taient destinĂ©s Ă deux pratiques. Le Haveneau ciblait la crevette rose, celle Ă rostre qui Ă©volue dans les trous, sous les roches, Ă lâabri des algues dans lâeau. Câest la plus noble. Le Trouble Ă©tait consacrĂ© au prĂ©lĂšvement de la crevette grise qui se meut sur le sable. La dĂ©fense en bois permettait de pousser ainsi Ă la surface de ce sable en protĂ©geant le filet tout en propulsant les prises au fond, lĂ oĂč les mailles Ă©taient les plus petites. En fait, les deux crevettes ont la mĂȘme couleur de robe, grise justement. La crevette rose câest le Bouquet qui devient⊠rose Ă la cuisson. Le Bouquet est surtout le nom portĂ© par les grosses crevettes roses en pĂ©riode de fĂȘtes de fin dâannĂ©e. Les grises sont nommĂ©es des Boucauds. Cette forme de pĂȘche et restĂ©e trĂšs populaire. Quand vous vous promenez, lâĂ©tĂ©, le long des remblais ou les centres des stations balnĂ©aires, on ne peut pas y Ă©chapper. Il y a toujours un Bazar » qui Ă©tale ses rangĂ©es de bouĂ©es en plastique ou dâĂ©puisettes de diverses tailles. Ces derniĂšres jouent un grand rĂŽle dans lâinitiation Ă la pĂȘche pour les plus jeunes. Dâautre part, pĂȘcher avec un Haveneau ou un Trouble nâengendre aucune contrainte en dehors du fait quâil faudra toujours laisser libres les toutes petites soles ou plies que le Trouble ne manquera pas de happer avec les crevettes. La Balance ciblait lâĂ©perlan Si lâĂ©puisette » fut et reste incontournable dans lâhistoire de la pĂȘche au filet, dâautres genres qui font appel au filet ont suscitĂ© un rĂ©el intĂ©rĂȘt durant tout le XXe siĂšcle pour les pĂȘcheurs de loisir du bord. Le plus connu reste la Balance. Il sâagit dâun filet que lâon voit encore de maniĂšre diffuse se promener le long des jetĂ©es. Car la balance est mobile, facile Ă dĂ©placer. Son objectif, en plus de la crevette, Ă©tait avant tout lâĂ©perlan, un salmonidĂ© devenu rare et remplacĂ© de nos jours par le prĂȘtreau ou prĂȘtre qui est un athĂ©rinidĂ©. Il existait deux types de balance, une cylindrique, faite de deux ou trois cylindres superposĂ©s et une autre qui Ă©tait une balance circulaire, au diamĂštre qui pouvait atteindre un mĂštre cinquante. Trois bouts Ă la taille lĂ©gĂšrement supĂ©rieure au diamĂštre reliaient la balance au bout vertical autour dâune TĂȘte de mort », un peu Ă lâimage des bras dâune grande pĂȘcherie, ce bout Ă©tant tenu Ă la main du haut de lâestacade ou de la jetĂ©e par le pĂȘcheur. Au sein de ce filet on disposait quelques crabes verts pilĂ©s, un petit lest et le tour Ă©tait jouĂ©. La pĂȘche avait lâavantage dâĂȘtre suivie visuellement, la sortie de lâeau devant sâeffectuer trĂšs rapidement pour surprendre les prises potentielles. Aujourdâhui seule la balance circulaire est encore adoptĂ©e. On ignore souvent que ce nom de balance est celui du langage populaire, le vrai nom Ă©tant la Caudrette. On retrouve cette forme de pĂȘche en taille XL avec une variante que lâon situera entre la Caudrette et la pĂȘcherie fixe qui peut atteindre un volume relativement important avec sa cabane. Il sâagit dâun filet rĂ©servĂ© encore au loisir mais large de trois Ă quatre mĂštres et qui nĂ©cessite la prĂ©sence dâun bras en bois, sorte de hauban qui supportera lâensemble, ce bras Ă©tant posĂ© sur un support, lui aussi en bois. A lâextrĂ©mitĂ© du bras existe une petite poulie qui permet la remontĂ©e qui sâeffectue Ă la main. Bien entendu, cette pratique nĂ©cessite la prĂ©sence de deux ou trois pĂȘcheurs. Lâobjectif Ă©tait concentrĂ© autour des petits poissons du haut des jetĂ©es. Pour se diffĂ©rencier du Carrelet on parlait dâun Ăchiquier. Mais cette forme de pĂȘche se conjugue au passĂ©. On ne voit pratiquement plus dâĂ©chiquiers un peu encombrants et qui, le plus souvent, nâoffraient pas de performances supĂ©rieures aux balances. Et tout ce que nous venons dâĂ©voquer a ou a eu un point commun le coĂ»t trĂšs accessible de ces filets, ce qui participa Ă leur vulgarisation. Ceci, on le retrouva dans un genre qui sâest essoufflĂ© mais trĂšs populaire durant la premiĂšre partie du XXe siĂšcle, la carte postale. Le filet et lâincontournable Ă©puisette furent les objets de pĂȘche les plus souvent associĂ©s quand il sâagissait dâĂ©voquer les vacances au bord de la mer, les scĂšnes de pĂȘche, lâhumour et, bien sĂ»r, les poissons dâavril. Il existe encore quelques formes de pĂȘche avec un filet issues de la nuit des temps et qui sont pratiquĂ©es dans quelques rĂ©gions de France attachĂ©es aux traditions. La senne a ses inconditionnels RĂ©servĂ©e avant tout Ă quelques professionnels, la senne, chez les rĂ©crĂ©atifs, est un sport dâĂ©quipe que lâon pratique sur le rivage mais dĂ©jĂ avec une belle profondeur dâeau et un grand filet de quelques dizaines de mĂštres de longueur. Le tramail incontournable au large Puisque nous Ă©voquons ici lâunique pĂȘche rĂ©crĂ©ative, le Tramail, parfois appelĂ© TrĂ©mail, est aussi le seul Ă imposer impĂ©rativement un bateau. Car il sâagit dâun filet qui se pose au petit large sur quelques mĂštres de profondeur. Son appellation tient au fait quâil est formĂ© de trois rangĂ©es ou rideaux de mailles qui sont inĂ©gales. Lâutilisation du tramail permet de sĂ©duire avant tout des poissons plats comme la sole, les plies, les raies attention aux torpilles sur le sable, mais aussi des mulets, des vieilles, grondins, les inĂ©vitables tacauds⊠LâĂ©pervier se lance dâune embarcation sur de petits poissons, sardines, sprats, mulets et ce par mer calme. Si vous vous rendez dans le Saloum, au SĂ©nĂ©gal, vous dĂ©couvrirez ainsi la pĂȘche Ă lâĂ©pervier qui vous fournira vos appĂąts pour la journĂ©e.
EnCamargue, vous pourrez pĂȘcher dans la mer MĂ©diterranĂ©e, soit au bord de lâeau, soit au large. En mer, la pĂȘche sâeffectue essentiellement par des professionnels qui utilisent le filet, pour ramener diffĂ©rents poissons. La MĂ©diterranĂ©e abrite prĂšs 600 espĂšces. Parmi elles, vous retrouverez notamment le loup (bar), le barbier, le capelan, la dorade, le sar, lâoblade, le
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